Katherine Neville, Le Huit
Quatrième de couverture :
New York, 1972. Alors qu’elle s’apprête à gagner le Maghreb, Catherine Velis apprend d’un mystérieux antiquaire qu’elle court un grand danger : dans la désolation du Sahara, l’attendrait depuis toujours un fabuleux jeu d’échecs d’origine mauresque. Un jeu qui, en 782, envoûta dangereusement Charlemagne avant d’exciter onze siècles durant la convoitise de Richelieu, Robespierre, Catherine de Russie et Napoléon. Tous voulurent le mettre au service de leurs funestes dessins car, selon la légende, il ferait de son détenteur l’égal de Dieu…
En Afrique du Nord, la jeune femme, plongée dans une quête où se joue l’avenir même de l’humanité, découvrira qu’elle n’est pas seule à vouloir percer le secret de ce jeu maudit…
L’auteur :
Après avoir vécu dans les montagnes Rocheuses, Katherine Neville abandonne une carrière de mannequin et devient consultante internationale en informatique à New York. Dans les années 70, elle est mutée en Algérie au moment où tombe l’embargo de l’OPEP. De retour d’Afrique du Nord, elle travaille comme photographe dans le Colorado. Grâce à ses précédents travaux dans le domaine énergétique, Katherine Neville est sollicitée dans l’Idaho pour participer à la recherche sur l’énergie nucléaire et développer, dans le désert, des méthodes pour identifier et contrôler les matériaux toxiques et dangereux. En 1980, elle déménage à San Francisco où elle est vice-présidente de la Bank of America durant 10 ans. A l’âge de 40 ans, elle s’installe en Europe avec son ami le décorateur Karl Pribram, un scientifique mondialement connu. Après quelques années à l’étranger, le couple emménage dans les montagnes Blue Ridge en Virginie. Les divers métiers et expériences de Katherine Neville fournissent le noyau de son premier roman, Le Huit, best-seller traduit dans une vingtaine de langues, et du Cercle magique.
Mon avis :
Je ne sais pas par quel bout commencer. Ce livre est tout simplement génial. De la première à la dernière page on est embarqué dans une aventure totalement rocambolesque. L’écriture, finement ciselée, nous entraîne dans les arcanes des échecs, un monde feutré, avec ses codes biens établis et ses règles immuables. Pour ne rien gâcher au plaisir, le livre est parsemé de morceaux d’éruditions absolument passionnants, sans jamais la moindre cuistrerie, ni le moindre morceau de pédantisme. Les personnages sont soit très attachants soit détestables au point que l’on a envie de rouer ces derniers de coups. Mon plaisir à lire ce livre a été augmenté par les descriptions de l’Algérie, descriptions qui me donnent encore plus envie de découvrir ce pays (le premier à m’avoir donné envie de m’y rendre c’est Albert Camus – un jour peut-être).
Certes, le sujet traité dans le livre est plus qu’éculé – la lutte du bien contre le mal, en résumé – mais le traitement qui y est apporté vaut le détour, et la fin est très prévisible. Un livre à conseiller aux amateurs d’échecs –bien évidemment – mais aussi aux amateurs de mathématiques, de musique et tout simplement aux rêveurs. 950 pages de pur plaisir.