mardi 31 juillet 2007

Haruki Murakami, Après le tremblement de terre


Quatrième de couverture :

Japon, 1995. Un terrible tremblement de terre survient à Kobe. Cette catastrophe, comme un écho des séismes intérieurs de chacun est le lien qui unit les personnages de tous âges, de toutes conditions, toujours attachants, décrits ici par Haruki Murakami. Qu’advient-il d’eux, après le chaos ? Séparations, retrouvailles, découvertes de soi, prise de conscience de la nécessité de vivre dans l’instant. Les réactions sont diverses, imprévisibles, parfois burlesques… Reste que l’art de Murakami est de montrer, avec modernité et délicatesse, la part d’ombre existant derrière les choses et les êtres, invitant le lecteur à y déceler le reflet de ce qu’il porte en lui-même.

Reconnu comme l’un des plus grands auteurs japonais contemporains, Haruki Murakami est traduit dans de nombreux pays. Aujourd'hui, la critique unanime, s’accorde à voir en lui un futur lauréat du Prix Nobel de littérature.

Mon avis :

En lisant de Murakami Kafka sur le rivage j’ai été touché en plein cœur. Et bien il réussit à rééditer la chose. Ce livre est tout simplement beau. Le style de Murakami est d’une concision et d’une délicatesse telles que ses mots vous inondent d’émotion. En sa compagnie on plonge dans un Japon qui oscille entre traditions et modernité. Ce que certains ont appelé « l’occidentalisation des mœurs » est en train de faire son travail dans ce pays délicat et précieux. Ces six courtes nouvelles sont, pour moi, un appel à la vie : vivre le monde tel qu’il est sans se poser trop de questions, une invitation à regarder son passé une bonne fois pour toutes afin d’aller de l’avant ensuite.

Murakami, un de mes nouveaux auteurs fétiches ? Très certainement. Une très belle rencontre ? Sans aucun doute.

Stephen King, Tout est fatal


Quatrième de couverture :

Ca vous dirait de vivre votre propre autopsie ?

De rencontrer le diable ?

De vous tuer par désespoir dans les plaines enneigées du Minnesota ?

De fuir la police en compagnie de Dillinger ?

De devenir assassin via l’internet ou de trouver la petite pièce porte-bonheur qui vous fera décrocher le jackpot ?

Alors, laissez-vous guider par Stephen King.

Mon avis :

Stephen King est meilleur en romans qu’en nouvelles ! Les quatorze nouvelles qui composent ce recueil sont d’une valeur inégale. Certaines sont vraiment prenantes et on se laisse prendre au piège. Notamment celle intitulée « Les Petites Sœurs d’Eluria, dans laquelle les afficionados de King retrouveront avec plaisir le héros de La Tour Sombre, Roland de Gilead. Au final, même si j’ai passé de bons moments, j’ai trouvé ce recueil relativement long.

Keith Ablow, Psychopathe


Quatrième de couverture :

« Docteur Clevenger,

Le sang des autres me couvre et me souille, pourtant mon cœur n’est pas dénué de bonté. Je n’ai pas de raison de tuer, mais je ne peux pas m’empêcher de le faire. Mon désir dévorant de la vie des autres est plus grand que l’envie de nourriture, de sexe ou de savoir. Il est irrésistible. »

Que faire lorsqu’un psychopathe croit pouvoir se délivrer de ses propres démons en provoquant les confessions de ses victimes ? Que faire face à un meurtrier insaisissable, surnommé « le tueur des autoroutes », qui élimine par empathie ses proies lorsqu’elles refusent de se confier davantage ? Un homme qui ait pourtant ouvrir en elles toutes les barrières mentales, qui pleure en les égorgeant et se conduit au quotidien comme le plus charmant des compagnons… Frank Clevenger, docteur en psychiatrie régulièrement sollicité par le FBI, se retrouve confronté à un cas particulièrement effrayant de schizophrénie. L’homme qu’il traque est un nomade, un psychiatre comme lui, un double en négatif de ce qu’il pourrait être…

Mon avis :

Tout ce que j’aime ! Un polar bien noir, sous toutes ses coutures. L’intrigue est menée de main de maître. Les personnages sont hauts en couleur, tourmentés à souhait. Le style de l’auteur est efficace et au bout du compte je me suis retrouvé face à un roman qui se laisse littéralement dévorer en très peu de temps. Voici un auteur que je viens de découvrir et dont je vais progressivement lire tous les ouvrages et surveiller avec impatience les nouvelles publications. Belle rencontre !

Elizabeth Peters, Un Crocodile sur un banc de sable


Quatrième de couverture :

« Sur la pente en contrebas se tenait la Chose sans Nom, immobile et livide à la clarté des étoiles. La pleine lune projetait sur elle une lumière sans ombre. Il n’y avait pas à s’y tromper : c’était bien elle. Je discernais presque le motif des bandelettes qui enserraient se poitrine. Sa tête, informe, était enveloppée d’une sorte de linceul. La vue seule de ce monstre au repos avait de quoi faire frissonner mais lorsqu’il se retourna sans hâte, inexorablement, j’eus le plus grand mal à dompter ma terreur. C’était comme une créature marine sans regard et sans yeux, surgie du fond de l’abîme et qui cherchait sa proie. »

L’indomptable Amelia Peabody, qui fait ici ses premiers pas sur la Terre des Dieux, se laissera-t-elle abuser par les facéties d’une momie somnambule ? Saura-t-elle soustraire se protégée aux entreprises d’un chasseur de dot cynique et langoureux ? Parviendra-t-elle à déjouer les roueries des indigènes ou à surmonter les mirages des sables et à dissiper les mystères qui jalonnent sa route, en digne émule de Sherlock Holmes et d’Indiana Jones ?

Mon avis :

Encore un très bon livre d’Elizabeth Peters. Je suis fan de ce genre d’histoire et plus particulièrement de cette série. Ici, nous nous retrouvons face au premier épisode des aventures de la famille Emerson. On assiste à la rencontre plus qu’explosive d’Amelia Peabody et d’Emerson : ils ne se quitteront plus. Les paysages sont toujours aussi enchanteurs. L’Egypte, antique et de la fin du XIXe s., fait toujours autant rêver. En refermant ce livre on n’a qu’une seule envie : trouver une machine à remonter le temps et s’évader quelques temps dans cette Egypte de légende.

Christian Carion, Joyeux Noël


Quatrième de couverture :

La guerre qui surgit en plein été 1914 oblige des millions d’hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front. Nikolaus Sprink, prodigieux ténor à l’opéra de Berlin, doit interrompre la carrière qu’il a entamée et se séparer de la belle Anna Sörensen, sa complice à la ville comme sur scène. Le prêtre Palmer, qui s’est porté volontaire, et Jonathan le sacristain quittent leur Ecosse natale, l’un comme soldat, l’autre comme brancardier… Dans la tranchée où il s’est replié avec ses hommes, le lieutenant Audebert ne peut s’empêcher à sa femme dont il n’a plus de nouvelles alors qu’elle est sur le point d’accoucher.

La guerre qui devait être courte s’installe. Survient Noël. Les tranchées éclairées par les guirlandes allemandes accentuent la mélancolie des hommes. Soudain, un signe, un coup d’œil, et voilà que d’un bord à l’autre, on enjambe les tranchées, on se parle, on échange des souvenirs, de l’alcool, des cigarettes. Palmer, Audebert, Ponchel, le Chtimi, tous se retrouvent sur le no man’s land, entre les tranchées françaises, écossaises et allemandes. Les soldats fraternisent. Nikolaus, qu’Anna a rejoint au mépris de tous les règlements, y donnera son plus beau récital.

L’improbable s’est produit.

Mon avis :

Si l’on dépasse le style qui reste pauvre, ce livre est une assez belle réussite – tout comme le film du même nom dont ce livre est inspiré et écrit par le réalisateur du film. L’émotion se cache à chaque coin de page. La stupidité et l’inutilité de la guerre sont flagrantes. J’ai retenu de ce livre le personnage de Ponchel, le Chtimi – formidablement incarné à l’écran par un Danny Boon touchant de justesse et de sensibilité – dont la mort à la fin du livre symbolise la vacuité de ce conflit.

samedi 14 juillet 2007

Colette Lovinger-Richard, Crimes en Karesme


Quatrième de couverture :

Mars 1292. La foire du Mi-Karesme commence dans l’effervescence. Marchands et acheteurs s’apostrophent, se congratulent, tandis que le vin coule, qu’indigents et prostituées hantent les quartiers mal-famés. Au matin du quatrième jour, on découvre le cadavre d’une follieuse, éventrée. Puis ce sont les corps de deux autres filles que l’on trouve, éventrées elles aussi. Les victimes n’ont en commun que leur chevelure d’un roux flamboyant : d’aucuns y voient le signe du Malin. La terreur et la rumeur enflent…

Sigismond Lajoy, le jeune médecin récemment arrivé à Compiègne, observe les us de la cité médiévale tout en soignant ses habitants ; ainsi va-t-il déchiffrer les tourments d’une âme devenue meurtrière.

Mon avis :

Ce livre avait tout pour me plaire : une intrigue policière avec un arrière-plan historique. Pourtant je sors de la lecture de ce livre plutôt déçu. Le style est assez lourd, trop pompeux, l’auteur étant trop désireuse de montrer sa science du Moyen-Âge. De plus, on découvre trop facilement qui est le vrai coupable…

Elizabeth Peters, L'Enigme de la momie blonde


Quatrième de couverture :

Le Caire, 1903. Les Emerson vont-ils pouvoir pratiquer tranquillement leurs fouilles archéologiques ? Rien de moins sûr… Pour commencer, un message sibyllin enjoint à Emerson de ne pas s’approcher de la tombe 20-A. Mais où cette tombe est-elle située exactement ? Existe-t-elle-même ? D’autres contretemps viennent perturber le début du travail. Un vieil ami séjournant au Caire semble être tombé sous la coupe d’une spirite, au grand désespoir de sa femme ; un colonel américain qui a servi durant la guerre de Sécession et dont les épouses sont mortes dans des circonstances assez troubles, s’enquiert auprès d’Emerson d’un éventuel garde du corps pour sa fille Dolly, apparemment menacée d’on ne sait quel danger ; cette même Dolly s’amourache de Ramsès, le fils des Emerson, devenu un séduisant jeune homme ; et, pour couronner le tout, le célèbre couple d’archéologues découvre une momie pour le moins étrange… Ce n’est qu’après avoir élucidé bien des énigmes que les Emerson pourront poursuivre leurs fouilles.

Mon avis :

Je suis assez fan des écrits d’Elizabeth Peters et des aventures de la famille Emerson. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un très agréable moment : intrigue, humour, cadre, arrière-plan historique. L’alchimie fonctionne très bien et, une fois la dernière page tournée on se dit deux choses : « déjà ! » et « encore ! ». On se laisse très facilement porté sur les bords du Nil et émerveillé par les paysages décrits…

Janet Evanovich, Septième Ciel


Quatrième de couverture :

Une nouvelle enquête « casse-tête » pour la chasseuse de primes Stéphanie Plum. Lancée cette fois-ci aux trousses du vieillard Eddie DeChooch, mafieux bigleux, dépressif et aussi insaisissable qu’un cafard sur une plinthe, l’irrésistible traqueuse de têtes doit parallèlement composer avec une série de truculentes aventures. Coincée entre sa sœur qui, à peine larguée par son mari, décide de virer sa cuti, les avances matrimoniales de l’entreprenant Joe Morelli et les incursions de deux « Laurel et Hardy » de la pègre adeptes des visites par effraction, la belle fait appel à son mentor, le sulfureux Ranger.

Seulement voilà, celui-ci l’aidera mais à une seule condition : qu’elle lui offre son corps le temps d’une nuit d’amour torride…

Mon avis :

Ce n’est pas de la très grande littérature certes, mais cela se laisse lire très agréablement. Stéphanie Plum est un habile mélange entre Bridget Jones et Ally Mac Beal. Le tout est saupoudré d’un peu d’érotisme, d’une bonne dose d’humour, avec des personnages tous déjantés et, quand même, une intrigue policière. A classer dans la série des livres de vacances.

Jules Grasset, Les Violons du Diable


Quatrième de couverture :

Les voûtes de Saint-Louis-en-l’Île vibrent d’un son ensorcelant… Seule fausse note à cet enchantement, un concert de crimes avec, en ouverture, la dépouille de l’abbé.

De drôles de paroissiens fréquentent le quartier. Entre artistes et grand banditisme, le commissaire Mercier, lui, connaît la musique. Sur cette île chargée d’histoire, l’enquête décryptera-t-elle le code intime signé Cremonensis faciebat… ?

A deux pas du quai des orfèvres, l’auteur subit l’influence d’un autre Jules dont le souvenir romanesque hante encore les locaux et les nuits passées au « violon ».

Mon avis :

Un livre sympathique, bien écrit mais, au final, sans grand intérêt. Il s’agit juste d’un bon livre de vacances, où il n’y a pas à réfléchir, juste à se laisser porter par l’histoire et par les lieux décrits.