dimanche 11 janvier 2009

Haruki Murakami, Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil



Quatrième de couverture :


Hajime a connu pour la première fois l’amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n’a pourtant jamais oublié. Aujourd’hui, à l’aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s’est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?


Mon avis :


L’année 2009 commence en beauté en ce qui concerne mes lectures. Ce livre est tout simplement une petite merveille, comme seul Murakami sait les faire. L’histoire est d’une simplicité extrême – une histoire d’amour des plus classiques – mais elle est superbement mise en valeur par une écriture épurée et poétique. En fait, je ne vais pas m’attarder à dire ce que j’ai pensé de ce livre, je vais juste vous inviter à le lire. Une seule frustration : que Murakami n’ait pas assez développé la vie de Shimamoto-San : on ne sait pas quelle a été sa vie pendant tout le temps où elle a été séparée d’Hajime. D’un autre côté, ce silence de l’auteur rajoute au mystère de cette femme qu’on a envie de connaître. Assurément, ce livre est le meilleur de Murakami.

Stephen King, Salem



Quatrième de couverture :


Le Maine, 1970. Ben Mears revient à Salem, s’installer à Marsten House, inhabitée depuis la mort de ses propriétaires, vingt ans auparavant. Mais très vite, il se rend à l’évidence : il se passe des choses étranges dans cette petite bourgade. Un chien est immolé, un enfant disparaît et l’horreur s’infiltre, s’étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit quid descend sur Salem…


Mon avis :


Ce livre va ravir les fans d’histoire de vampires. Pour être honnête, rien de nouveau sous le soleil, il s’agit d’une histoire de vampires des plus classiques, à la sauce Stephen King, il s’agit de son interprétation de Dracula.

Ce qui fait le charme de ce livre c’est bien évidemment l’écriture de King. Comme d’habitude l’action se situe dans le Maine. Une fois de plus, il part d’une situation tout à fait normale et banale pour nous conduire très progressivement et très lentement vers une terreur qui ne nous lâche plus jusqu’à la fin du livre. Ce qui fait aussi la différence c’est l’introduction, une fois de plus, du thème de l’enfance et de ses peurs, si cher à King. Enfin, le livre se termine mal, et, de temps en temps, une fin malheureuse est bénéfique au livre. A mettre au crédit de King le fait que l’ambiance du livre est très proche de celle du Dracula de Bram Stoker. Un excellent livre à déguster le soir, au coin du feu…

vendredi 2 janvier 2009

Sale gosse, va !!!


Mon coup de coeur musical de la fin 2008 a été sans conteste le concert des Grands Gamins, en faveur de l'association Sol En SI.

Dans le concept, rien de bien original, il faut bien l'avouer, cela ressemble beaucoup aux Enfoirés.

J'ai aimé ce double CD pour le thème choisi : toutes les chansons se rapportent à l'enfance.

J'ai aussi aimé pour l'originalité des chansons et surtout pour la qualité des arrangements, notamment en ce qui concerne la très célèbre chanson "Je ne suis pas bien portant" qui date de Mathusalem (au moins), revisitée en rap. Un petit coup de coeur spécial pour "Isabelle".



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Ce qui permet à ce petit bijou de se démarquer c'est aussi les artistes qui chantent. Outre les classiques Maurane, Zazie, Catherine Lara, Alain Souchon, Francis Cabrel, Maxime Leforestier et Michel Jonasz qui sont les pionniers de Sol En Si, on retrouve des artistes que l'on n'a pas forcément l'habitude de voir dans ce genre d'exercice : Clarika, Jeanne Cherhal, Thomas Dutronc, Vincent Baguian, Ours, Louis Chédid, Sandrine Kiberlain, et enfin quelques valeurs sûres : Calogero, Yannick Noah, Bénabar, Adamo, Axel Bauer, Raphaël.

Pour couronner le tout, et je suppose que vous vous en doutiez déjà : l'intégralité des bénéfices sont reversés à Sol En Si.

Si vous voulez écouter le tout, laissez le lecteur tourner et naviguez dans un nouvel onglet.

Romain Sardou, Personne n'y échappera



Quatrième de couverture :


Concord, New Hampshire. Hiver 2007. 24 corps sont découverts sur un chantier d’autoroute enneigé. Tués d’une balle en plein cœur, sans aucune trace de lutte.

Sacrifice de secte ? Suicide assisté ? Gigantesque règlement de compte ? Plus incroyable encore : personne ne les réclame. Pas un mari inquiet, pas une mère affolée, pas un collègue de bureau ne prend contact avec la police.

Le même soir, Frank Franklin, tout jeune professeur de littérature, arrive pour son nouveau poste au Durrisdeer College, une université dont les terres jouxtent le chantier. Très vite, quelque chose l’inquiète.


Mon avis :


J’ai commencé ce livre à reculons, tellement j’avais été déçu par L’Eclat de Dieu du même Romain Sardou. Je n’ai pas mis longtemps à réviser mon jugement. Ce livre est un polar digne des plus grands maîtres du genre. Sardou a su trouver un scénario original et le mener de main de maître à son terme. Au risque de faire hurler les fans de Romain Sardou, je le trouve cent fois meilleur comme auteur de polars que dans ses romans historiques, tous situés au Moyen-âge. A noter, dans le livre, un petit clin d’œil à Papa Michel : l’un des personnages principaux s’appelle le « Colonel Sheridan »…

Haruki Murakami, Les Amants du Spoutnik



Quatrième de couverture :


K. est amoureux de Sumire, mais celle-ci n’a que deux passions : la littérature et Miu, une mystérieuse femme mariée. Au sein de ce triangle amoureux, chaque amant est un satellite autonome et triste, et gravite sur l’orbite de la solitude. Jusqu’au jour où Sumire disparaît… Les Amants du Spoutnik bascule alors dans une atmosphère proprement fantastique où l’extrême concision de Murakami cisèle, de façon toujours plus profonde, le mystère insondable de l’amour.


Mon avis :


Encore un livre sur lequel je suis partagé. J’aime toujours autant le style de Murakami, concis et très poétique. J’ai aimé l’histoire de Miu et la manière dont elle est racontée. Sumire a eu tendance à m’énerver tout au long du livre. A mon avis, il y a une cinquantaine de pages en trop à ce livre. Ce que je reproche à Murakami, et ce n’est pas la première fois, c’est qu’à la fin du livre je ne suis pas forcément beaucoup plus avancé qu’au début. Murakami est parfois un peu trop abscons. En fait, c’est du moins ce que j’ai ressenti, il n’y a pas réellement de fin…