Murakami Ryû, Les Bébés de la consigne automatique
Quatrième de couverture :
Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tôkyô, où Hashi se prostitue avant de devenir un chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide.
Le roman suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.
Dans un style déroutant mêlant l’horreur au comique, la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante évoquant les romans de Gabriel Garcia Marquez, Murakami nous offre une vision de cauchemar du Japon de cette fin de siècle, et un reflet à peine déformé de notre monde moderne qui abandonne ses enfants tristes.
Mais les héros de Murakami, descendants de Nimier, Salinger ou Fitzgerald, ne se suicident plus, ils assassinent.
Mon avis :
Ce livre m’a complètement dérouté. Le Japon m’a toujours fasciné et je m’intéresse depuis quelques temps déjà à la littérature japonaise. J’ai voulu pour une fois changer d’auteur, et abandonner un peu Haruki Murakami pour Murakami Ryû. Je crois que je vais finalement revenir à Haruki.
J’ai trouvé ce roman d’une très grande noirceur, parfois difficile à lire à cause d’un texte parfois trop confus à mon goût. J’y ai malgré tout trouvé ce que j’aime du Japon, une certaine irréalité dans la réalité, des paradoxes énormes, malgré la noirceur une certaine poésie…
Ici, on se trouve confronté au pouvoir destructeur des traumatismes de l’enfance, puisque pour résumer le livre on peut dire qu’il s’agit d’une descente aux enfers des deux personnages principaux. Finalement, ce qui m’a le plus gêné ce n’est pas tant la noirceur du texte mais surtout la lourdeur du texte…
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