Witold Gombrowicz, Les Envoûtés
Quatrième de couverture :
Il règne autour des murailles du sinistre château de Myslocz une atmosphère bien étrange. On raconte alentour qu’un trésor y serait enfoui, que certaines pièces seraient hantées, que le Prince, maître des lieux, serait frappé par la folie. Une « faune » singulière gravite autour de ce lieu maudit et maléfique : une jeune héroïne fatale, son double masculin qui attire le mal comme un aimant, un savant trop naïf, un secrétaire sans scrupule et un étrange mage…
Tous ces pions sont en place, certains sont littéralement possédés par d’autres, ou par le mal dans sa plus pure essence. Ils vont s’observer, se tromper, se haïr ou même s’aimer dans un climat d’angoisse et d’épouvante. Quel est donc le terrible secret qui peuple les corridors sombres de Myslocz ?
L’auteur :
Witold Gombrowicz est né en 1904 dans une famille de noblesse terrienne au sud de Varsovie. Il obtient une licence de droit en 1926. En 1928 il séjourne un an en France, puis fréquente assidûment les cafés littéraires en Pologne. Il publie un recueil de huit nouvelles en 1933 qui, complété par deux autres textes deviendra Bakakaï. En 1935 avec Ferdydurke, il laisse derrière lui les œuvres de jeunesse. En 1939, il est invité pour une croisière à destination de Buenos Aires. Pendant son séjour, la guerre éclate : il reste coupé de sa patrie 24 ans durant lesquels il vit en Argentine. En 1951 il collabore à la revue polonaise Kultura à Paris. Une partie de ses œuvres est publiée en Pologne en 1957 avant d’être aussitôt interdites. Elles le resteront jusqu’en 1986. Il s’installe en 1964 à Vence dans les Alpes Maritimes où il vivra ses dernières années jusqu’en 1969.
L’histoire du livre :
Les Envoûtés était initialement un feuilleton paru dans deux quotidiens polonais entre le 6 juin et le 30 août 1939. Ce récit d’épouvante, malgré son grand succès, laissait à ses lecteurs une vague impression d’inachevé. Et pour cause : en 1986 un intellectuel polonais découvrit par hasard dans de vieux journaux les trois derniers épisodes de ce roman noir. La fin, longtemps inconnue, de ce roman dans la veine gothique était enfin éclaircie. Avec Les Envoûtés, Gombrowicz signe une œuvre extraordinaire et glaçante qui débute comme une promenade de santé et s’achève dans un huis clos horrifiant.
Mon avis :
En toute honnêteté je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas ce livre !!! Je l’ai aimé pour la fresque sociale de la Pologne insouciante de l’avant-guerre, pour la description des lieux, cette Europe de l’Est à la fois si mystérieuse, mélancolique et, parfois, glauque. J’ai aussi aimé la progression que l’auteur a mis dans son histoire, on pourrait dire que c’est du Stephen King avant Stephen King : on part d’une situation tout à fait banale, normale pour arriver progressivement à l’épouvante. Enfin, la tension psychologique qui, elle aussi, monte progressivement entre les personnages m’a particulièrement plu.
Par contre j’ai trouvé par moments ce livre beaucoup trop long, ennuyant même et, au final, je n’ai pas eu si peur que ça.