Muriel Barbéry, L'élégance du hérisson
Quatrième de couverture :
« Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’image que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai ».
Mon avis :
Je ne sais pas par quoi commencer. Je pourrais dire : « Le hérisson m’a TUER », ou bien encore « Barbery m’a coupé la chique !!! ». Certes je pourrais dire cela puisque c’est vrai. Ce livre est tout simplement beau. On se laisse happer par ces deux destins parallèles qui finissent par se rencontrer, l’histoire est simple, les deux héroïnes tellement attachantes. Jusqu’à quasiment la fin j’ai apprécié l’histoire donc, mais aussi le style : il est tellement rare de nos jours de trouver un livre écrit dans un style aussi soutenu que cela fait vraiment du bien. Pour être totalement honnête j’ai décroché à quelques passages, notamment quand Renée parle de l’art et de son rapport à celui-ci. Mais ces décrochages ne sont rien en comparaison de la beauté de ce livre.
Je disais donc que jusqu’à quasiment la fin j’avais énormément apprécié ce livre, et puis est survenue cette phrase « Parce qu’un camélia peut changer le destin. » (page 323), et à ce moment là les vannes ont commencé à s’ouvrir. Il est très rare qu’un livre m’émeuve à ce point et c’est ce qui fait que j’ai apprécié celui-ci à ce point. Je suis ressorti de cette lecture assez chamboulé, notamment à cause (ou grâce) à des phrases comme celle que je viens de citer. Une fois la dernière page fermée, impossible de penser à autre chose qu’au destin de ces deux femmes que tout semble séparer mais que le destin fera se rejoindre et, se sauver. Même si la fin est relativement prévisible, rien ne vient gâcher ce livre sur la beauté de la vie.
Sans aucun doute possible L’élégance du hérisson est mon coup de cœur de l’année.
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