dimanche 28 janvier 2007

Elizabeth George, Un Goût de Cendres


Quatrième de couverture :

Si l’incendie de l’élégant cottage de Springburn, dans le Kent, était presque parfait, le crime ne l’était pas moins. Un bouquet d’allumettes, une cigarette qui se consume lentement, et voilà un système de mise à feu à retardement à la portée du premier amateur venu. Mais l’examen des lieux et du corps carbonisé prouvait que Kenneth Flemming avait d’abord été assassiné.

Le meurtre d’un champion de cricket dont le talent divise l’Angleterre concerne le Tout-Londres, et donc Scotland-Yard. Linley et Havers enquêtent, lui avec sa rudesse coutumière d’ancien d’Eton, elle avec sa fausse timidité. Trop humains, tous deux, pour juger les actes atroces qu’ils découvrent.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre. La seule critique que je puisse le faire c’est qu’il est trop long, l’auteur se perdant dans des descriptions, utiles certes, mais qui auraient pu être raccourcies. Cela mis à part, l’intrigue est extrêmement bien ficelée. Les différents éléments qui permettent d’arriver à la vérité se mettent lentement en place, s’imbriquant parfaitement les uns dans les autres. Elizabeth George a su me mener en en bateau de main de maître, car au moment où je croyais avoir enfin découvert le coupable, toutes mes déductions tombaient par terre. De plus, dans la plupart des romans d’Elizabeth George un sujet de société est abordé, en toile de fond pourrait-on dire. Ici, elle aborde le problème de la vivisection et des groupuscules antivisection.

Au final, un très bon livre, malgré sa longueur, et de très longues mais très bonnes heures passées en sa compagnie.

Martha Grimes, Le Jeu de la Vérité


Quatrième de couverture :

Deux squelettes ont été retrouvés dans les vestiges d’un pub détruit lors du dernier bombardement sur Londres en décembre 1940. Les analyses scientifiques ont révélé qu’ils appartenaient à une jeune femme et un bébé de sexe féminin. La jeune femme est rapidement identifiée : Alexandra Tynedale, héritière du magnat des brasseries du même nom. A l’époque, elle se trouvait dans le pub avec sa fille Maisie, sa nurse, Kitty, et la fille de cette dernière. Kitty a survécu ainsi que Maisie Tynedale. Mais l’inspecteur Mickey Haggerty est persuadé que la vérité est tout autre. Malade, il fait appel à son vieil ami et collègue Richard Jury…

Mon avis :

Sans conteste, c’est un bon Martha Grimes. Il y a peut-être un peu moins de traits d’humour que dans ses autres livres. Dans Le jeu de la vérité, Martha Grimes nous livre un Richard Jury plus intime, face à son passé. Le ton du livre est beaucoup plus grave. L’intrigue est bonne, le suspens haletant jusqu’à la fin. Je suis, malgré tout, un peu frustré, car certaines questions restent sans réponse à la fin du livre…

Michael Moore, Dégraissez-moi ça !


Quatrième de couverture :

Voici à travers les yeux d’un ancien ouvrier devenu agitateur professionnel, la face sombre et peu glorieuse des Etats-Unis, celle du chômage et de la pauvreté, du racisme… et des antidépresseurs. Avec un humour féroce, Michael Moore part en guerre contre les spécialistes du « dégraissage » intensif et leurs alliés, les politiciens qui leur donnent carte blanche (et des subventions). Lui-même licencié de General Motors, il râle, dénonce, accuse, rêve d’organiser le procès des liquidateurs du « rêve américain », demande à l’Arabie Saoudite une aide financière pour les pauvres d’Amérique et offre ses conseils à tous les laissés-pour-compte ! Drôle et excessif, il nous rappelle que le rire est aussi une arme de combat et de résistance.

Mon avis :

Ce livre, qui a déjà une dizaine d’années est, malheureusement, toujours d’actualité. En fait, les phénomènes de dégraissage que Michael Moore décrit n’ont fait que s’amplifier. Ce qui est révoltant est le fait que ces dégraissages d’ouvriers ont lieu alors que les entreprises concernées font des profits astronomiques ! Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Oncle Tom !

Pour ceux qui, comme moi, en sont encore à percevoir les Etats-Unis comme un « pays de Cocagne », la lecture de ce livre est hautement recommandée : j’ai pris conscience qu’on était pas si mal que ça en France, même si je suis bien conscient que la situation est, elle aussi, critique et que l’emploi n’est pas mieux loti ici que là-bas…

Que faire pour faire changer les choses ? Personnellement je ne vois pas de solutions, il me semble que nous sommes enfermés dans une sorte de cercle vicieux : le profit appelle plus de profit, et le premier poste où l’on peut faire des économies c’est bel et bien l’emploi, ou plutôt la délocalisation.

Pour compléter la lecture de ce livre, il faut voir, du même Michael Moore, le film Roger et Moi.

samedi 6 janvier 2007

Danielle Thierry, Le Festin des Anges


Quatrième de couverture :

Edwige Marion, commissaire principal et chef de service nouvellement promu, est à peine arrivée à Paris qu’on lui confie sa première enquête dans la capitale. Un jeune garçon a été agressé gare du Nord et d’autres adolescents ont mystérieusement disparu. Lorsque le coupable s’en prend à la meilleure amie de sa fille, Edwige se lance à cœur perdu dans l’affaire, même si cela implique nombre d’inconvénients : déplaire à ses collègues, désobéir à ses supérieurs et, surtout, renouer avec son ancien amant. Mais peu importe car, pour sa fille et la sécurité de celle-ci, Edwige est prête à tout…

L’auteur :

Née en Côte-d’Or en 1947, Danielle Thiéry a été parmi les premières femmes reçues au concours d’officier de police en 1969. Elle est aujourd'hui commissaire divisionnaire de police.

Mon avis :

Indéniablement ce livre est un très bon roman policier : une intrigue très bien ficelée, des personnages forts et hauts en couleur, une écriture nerveuse et très intense. Le livre ne se lit pas, il se dévore. Ames sensibles s’abstenir c’est un livre noir et glauque à souhait. Danielle Thiéry nous fait plonger dans les méandres les plus sombres de la folie des hommes. Cependant quelques petits détails m’ont gêné pendant la lecture : certaines tournures de phrase ne m’ont pas plu (du style « chercher une aiguille dans une meule de paille » au lieu de « chercher une aiguille dans une botte de foin »…), et, d’autre part, on a droit à quelques clichés un peu trop bateau à mon goût. Pour les amateurs de ce genre de livre, n’hésitez pas, lisez-le.

mercredi 3 janvier 2007

Amélie Nothomb, Biographie de la faim


Quatrième de couverture :

L’auteur de Stupeur et tremblements et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus.

Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation.

Mon avis :

Sans doute un des meilleurs Nothomb que j’ai lus. Cette fois, j’en suis définitivement sûr et certain : La Nothomb est complètement givrée, timbrée, délirante… Et c’est bien ça que j’adore chez elle. Jugez donc : enfant alcoolique, atteinte de potomanie (allez un effort cherchez dans le dictionnaire !!!), pisseuse invétérée, enfant goinfre de sucre chez qui la découverte des speculoos confine presque à l’orgasme, enfin anorexique… Bref, une nana déjantée à souhait que j’aimerais bien rencontrer un jour…

Bernard Werber, Le Papillon des Etoiles


Résumé :

Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, autrement et ailleurs. Le Dernier Espoir, c'est la fuite.

Décidant d'aller voir si l'aventure humaine peut recommencer ailleurs, un jeune ingénieur en aéronautique conçoit et fabrique un gigantesque voilier solaire, capable de se propulser dans le vide interstellaire. A son bord, 144 000 passagers, dont la descendance aura une chance de parvenir à destination, après un voyage de 1 000 ans.

Mon avis :

Enfin un Werber qui me réconcilie avec Werber. En effet, depuis quelques livres je m’étais lassé de Bernard Werber, ses histoires ne me faisaient plus rêver. Certes dans ce nouveau livre il y a encore beaucoup d’imperfections (du moins pour moi), beaucoup de choses qui m’énervent, mais j’ai retrouvé la flamme qui m’avait fait aimé les histoires de Werber. Le Papillon des Etoiles est une histoire qui fait à la fois rêver et prendre conscience que notre Terre est un endroit fragile à préserver.

Ce que je reproche à Werber dans ce livre : l’histoire est trop courte à mon goût, j’aurais voulu rester plongé dedans quelques heures de plus ; l’auteur va trop vite sur certains passages ; il y a un côté un peu trop moralisateur par moments et, enfin, je trouve que la fin du livre est un peu trop facile, et prévisible, même si le message que Werber a voulu y faire passer est très clair : tout n’est que recommencement.

mardi 2 janvier 2007

Maxime Chattam, Le 5e Règne


Quatrième de couverture :

Ils auraient dû se méfier.
Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé étranglé près de la voie ferrée.
Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu’il était encore temps.
Et surtout… ne pas en tourner les pages.
A présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe, petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition…
Et si ce livre maudit détenait la clé du plus effroyable mystère de l’humanité ?


Mon avis :


Cartésiens, rationalistes, sans imagination : passez votre chemin, ce livre n’est pas fait pour vous. Le 5e Règne est le premier livre de Maxime Chattam, auteur qui a su faire son chemin depuis ce premier opus.
Il s’agit d’une histoire de gosses, comme on en voit tant. Un livre et une histoire qui ont une âme. Il s’agit du genre de livre dont on sait qu’on aura du mal à tourner la dernière page, tellement l’histoire fait rêver. Le fantastique se mêle aux clins d’œil et aux hommages à de nombreuses histoires d’enfants, de Tom Sawyer à l’histoire sans fin, en passant par les Goonies, Ca (de Stephen King), Stand by Me, ou encore Sa Majesté des Mouches. Bref, vous l’avez compris, j’ai adoré ce livre, digne d’un très bon Stephen King. A lire si vous voulez vous dépayser et rêver quelques heures durant.