lundi 28 mai 2007

Bernard Werber, L'ultime secret


Quatrième de couverture :

Il y a deux millions d’années : le cerveau humain conçoit l’outil, qui démultiplie son efficacité.

Il y a 50 ans : il élabore les premiers programmes d’intelligence artificielle.

Il y a 5 ans : les machines arrivent à penser seules.

Il y a une semaine : un cerveau humain aidé d’un ordinateur accède à « l’Ultime secret ».

Mon avis :

Ce voyage dans les arcanes du cerveau humain selon Werber n’est absolument pas inintéressant, au contraire. On y retrouve les deux héros du Père de nos pères, Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg, toujours aussi à côté de la plaque. Comme tous les Werber, ce livre est très bien écrit, sans lit avec une grande facilité et happe très rapidement le lecteur. Disons-le tout de suite, ce n’est pas le meilleur de l’auteur. Je lui reproche un ton trop condescendant, moralisateur. Je trouve aussi que Werber a tendance à tomber dans la facilité, l’improbable et, à mon avis, il aurait pu se creuser davantage le cerveau (c’est le cas de le dire) et construire une intrigue plus captivante…

Martin Gray, Au nom de tous les miens


Quatrième de couverture :

De la guerre, le petit Martin connaîtra tout : les privations, les humiliations, la peur durant le temps passé au ghetto de Varsovie, l’horreur absolue des camps nazis à Treblinka, la fureur de vivre quand il s’en échappera caché sous un camion, l’abattement et aussi le suprême courage quand il apprendra qu’il a perdu les siens…

Et puisqu’il faut bien vivre, il s’engagera ensuite dans l’Armée rouge, puis partira aux Etats-Unis… Enfin la paix reviendra. Martin reconstruit alors sa vie et rencontre le grand amour en la personne de Dina. C’est dans le sud de la France, par une journée d’été éclatante, que le destin le blessera à nouveau – à mort – en décimant ceux qui lui sont le plus cher.

Mon avis :

Un témoignage poignant et plein de force des horreurs de l’Holocauste. Martin Gray a tout vu, tout vécu, tout enduré, sans jamais baisser les bras, la volonté de vivre restant toujours la plus forte, malgré les moments de doute et de désespoir. Cet homme semble marqué par le destin, puisque après avoir réussi à reconstruire sa vie, il perdra à nouveau sa famille dans un incendie de forêt. Ce livre est devenu un classique, on en trouve d’ailleurs de nombreux extraits dans les manuels scolaires. Il est essentiel à la compréhension de cet épisode sombre de notre histoire (nécessaire mais pas suffisant ; pour bien comprendre il faut aussi se plonger dans les travaux des historiens). Le seul reproche que je puisse faire à ce livre est son style : en effet, ce témoignage a été recueilli et mis en forme par Max Gallo, dont je ne suis pas fan. Le style est, en fin de compte, assez peu littéraire. Mais a-t-on besoin d’envolées lyriques pour décrire l’indescriptible ?

David Baldacci, Un homme sous influence


Quatrième de couverture :

A Washington, lors d’un raid contre des trafiquants de drogue, un agent du FBI spécialiste des prises d’otages assiste, impuissant, au massacre de ses coéquipiers. Alors qu’il aurait dû les prévenir de la présence d’un tueur embusqué, Web London est resté paralysé, les muscles tétanisés, incapable de parler. En dix secondes, cet homme va tout perdre : ses amis, son équipe et sa réputation. Comment a-t-il pu faillir à sa mission ? Le Bureau, les médias, tout le monde veut comprendre…

Assailli par un terrible sentiment de culpabilité, Web s’efforce de trouver les réponses aux questions qui le hantent : pourquoi cette soudaine impuissance ? Et qui est ce petit garçon qui, juste avant le carnage, lui a murmuré des mots étranges ? Avec l’aide d’une psychiatre, Web va peu à peu prendre conscience des zones d’ombre de son passé…

Des quartiers louches de Washington aux collines de Virginie, il se lance dans la traque haletante des responsables du massacre et du seul témoin qui peut encore le disculper.

Mon avis :

Sans conteste un très bon thriller, une histoire qui tient la route, des rebondissements à chaque coin de page : tous les ingrédients sont réunis, j’ai d’ailleurs passé un très bon moment en compagnie de ce livre. Mais le style de Baldacci ne vole pas très haut. Le tout donne un très bon roman de gare, auquel on peut appliquer le principe « on achète, on lit, on jette »…

mardi 1 mai 2007

Alessandro Baricco, Novecento : Pianiste


Quatrième de couverture :

Né lors d’une traversée, Novecento, à trente ans, n’a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l’Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt-huit touches noires et blanches d’un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n’appartient qu’à lui : la musique de l’Océan dont l’écho se répand dans tous les ports.

Sous la forme d’un monologue poétique, Baricco allie l’enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses.

Mon avis :

Un peu déçu. J’ai été tellement enchanté par Soie que, forcément trouver aussi bon, voire mieux, était une lourde mission. En fait je m’attendais à autre chose, notamment au niveau de l’époque dans laquelle Baricco a décidé de situer son histoire, non pas la première partie du XXe siècle mais plutôt le XVIIIe ou le XIXe. De plus, l’ambiance Rag-time qui règne dans le livre ne m’attire pas plus que cela. Cela mis à part, le texte est toujours aussi finement ciselé, les mots sont justes et touchent exactement là où ils le doivent. J’ai aussi beaucoup aimé le final, à la fois fort et subtil…

Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil


Quatrième de couverture :

En pleine Renaissance, la France décide d’aller conquérir le Brésil. Just et Colombe, deux enfants orphelins, sont embarqués de force dans cette fabuleuse expédition pour servir d’interprètes auprès des tribus indiennes. Dans cette aventure, tout est démesuré : le paysage avec la baie sauvage de Rio livrée aux jungles et aux Indiens cannibales, les personnages comme le chef de cette expédition, le chevalier de Villegagnon, nostalgique des Croisades, les événements comme cette répétition générale des guerres de Religion. C’est au cœur du paradis indien, sensuel et harmonieux, que Just et Colombe découvriront l’amour…

Mon avis :

J’ai aimé. Le livre ne m’a pas transcendé, ce n’est pas le chef-d’œuvre du siècle, mais il se laisse lire avec plaisir. Les personnages ne laissent pas indifférents. On se prend à avoir une certaine tendresse pour Villegagnon qui, d’humaniste, devient l’un des plus intolérants, mais c’est un personnage haut en couleurs, extravagant… A l’inverse, les Protestants, Richer et Du Pont, tout aussi intolérants, sont, à mon sens, beaucoup plus énervants. La force du livre réside dans les descriptions de paysages, immenses, magnifiques, un vrai appel au rêve et à l’évasion. Tout ceci n’évite pas à l’auteur de tomber dans certaines facilités au niveau de l’intrigue. Un livre à lire si l’on veut s’évader de l’autre côté de l’Atlantique, mais qui n’est pas indispensable dans une bibliothèque idéale.