lundi 6 octobre 2008

Alex Barclay, Last Call



Quatrième de couverture :


Il entre chez ses victimes sans effraction. A croire qu’elles lui ouvrent la porte avec un sourire et lui offrent un café avant de finir le crâne défoncé, le visage mutilé, un téléphone à la main. A qui font-elles suffisamment confiance pour oublier les verrous, les digicodes et les caméras de sécurité, sinon à un maître des faux-semblants ?

L’inspecteur Joe Lucchesi, du département de la police de New York, est chargé de diriger l’enquête. Mais cette affaire ravive chez lui des blessures encore béantes : une fois, déjà, il a permis à un monstre de s’introduire dans son intimité, de meurtrir sa femme et son fils. Face au Visiteur, comme la presse surnomme le tueur qui terrifie les New-Yorkais, Joe Lucchesi n’a pas le droit de baisser la garde.


Mon avis :


Autant le premier roman d’Alex Barclay, Dark House, m’avait plu et emballé, autant ce second opus des aventures de l’inspecteur Joe Lucchesi m’a déçu. L’intrigue ne décolle jamais. En temps normal j’aime bien les écritures nerveuses, ici le style est un peu trop nerveux à mon goût, l’auteur passant d’une scène à une autre trop rapidement, sans réellement développer l’action ou ses personnages, c’est beaucoup trop fouillis à mon goût. Surtout je n’ai pas retrouvé l’ambiance qui m’avait tant charmé dans son premier roman. Pour finir, la traduction est déplorable, indigne d’une maison d’éditions telle que Michel Lafon : trop de fautes d’orthographe et de syntaxe. Ce livre ma laisse un arrière-goût de frustration en regard des attentes que j’y portais…

mercredi 1 octobre 2008

Harlan Coben, Ne le dis à personne...



Quatrième de couverture :


Imaginez…

Votre femme a été tuée par un serial killer.

Huit ans plus tard, vous recevez un e-mail anonyme.

Vous cliquez : une image…

C’est son visage, au milieu d’une foule, filmé en temps réel.

Impossible, pensez-vous ?

Et si vous lisiez Ne le dis à personne… ?


Mon avis :


Assurément c’est mon coup de cœur polar de l’année (même si, je le sais bien, ce livre n’est pas des plus récents, mais j’ai tellement de retard dans mes lectures !!!).

Je me suis laissé happer dès la première page, et j’ai eu énormément de mal à lâcher ce livre. J’ai rarement lu un roman de plus de 400 pages aussi rapidement. L’intrigue est implacable, l’auteur nous balade de piste en piste, évoquant toutes les hypothèses possibles, même si je me suis douté du dénouement en cours de lecture. En fait, j’ai tellement aimé ce livre que j’ai beaucoup de mal à en parler, à dire pourquoi je l’ai aimé à ce point. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un roman policier de cette qualité, l’un expliquant peut-être l’autre. L’écriture est rapide, incisive, les personnages sont excellemment bien dessinés et Harlan Coben est un véritable artiste pour tenir son lecteur en haleine jusqu’au dernier mot. J’en redemande…

Nancy Pickard, La Vierge de Small Plains



Quatrième de couverture :


1987 : un cadavre enseveli sous la neige est découvert pendant une nuit de blizzard. C’est une jeune fille nue, atrocement mutilée. A la stupéfaction des habitants de Small Plains, personne ne vient l’identifier, réclamer sa dépouille ou pleurer sa disparition.

Pour cette petite bourgade du Kansas, où chacun connaît son voisin depuis l’enfance, c’est inconcevable, presque autant que le meurtre. Alors, au fil des années, la tombe anonyme devient un lieu de pèlerinage. Les malades, les amoureux déçus et les accidentés de la vie s’y recueillent, espérant un miracle de celle qu’on a surnommé la Vierge. Mais lorsqu’une vieille démente vient y mourir, la vérité, si longtemps enfouie, ne se laissera pas enterrer une deuxième fois.


Mon avis :


Un excellent thriller. Ce que j’ai surtout aimé c’est l’ambiance d’Amérique profonde qui se dégage du roman. J’aime ces petites villes américaines où tout le monde se connaît, où il est très difficile de garder un secret et où les ragots vont très vite, trop vite. L’intrigue est rondement menée et l’auteur nous tient en haleine jusqu’à la fin. Bien évidemment il y a l’incontournable histoire d’amour, mais on fait avec, pas le choix. Une fois, de plus, dans ce genre de livres, on se retrouve aux prises avec les codes sociaux qu’il ne faut absolument pas briser, sous peine de se voir exclu de la communauté…

Elizabeth Peters, La Pyramide oubliée



Quatrième de couverture :


Alors que les Emerson s’apprêtent à partir en Egypte pour la saison archéologique, une étrange rumeur leur parvient : des pièces rarissimes – notamment un magnifique scarabée – provenant, semble-t-il, de la collection d’antiquités d’Abdullah, leur ancien raïs, auraient été vendues en Angleterre, et ce serait David Todros – le futur mari de Lia, la nièce d’Amélia – qui aurait mené la négociation ! Amelia et son époux décident de tirer cette affaire au clair, sans en parler à David. Comme prévu, ils entreprennent des fouilles à proximité du Caire dans une petite pyramide qui va vite se révéler le lieu de tous les dangers. Coups de feu, éboulements, meurtre. Qui cherche à nuire aux Emerson ? Et pour quel motif ? Au terme de nombreuses péripéties, la perspicace Amelia résoudra l’énigme et la révélation finale sera aussi inattendue que surprenante…


Mon avis :


Encore un excellent épisode des aventures d’Amelia et Emerson. On retrouve l’Egypte avec un très grand plaisir. Les enfants ont grandi, les élans du cœur se font sentir. Les parents sont plus mûrs mais toujours aussi intrépide, drôles et avec des caractères bien trempés. L’humour est toujours présent, savamment distillé. Il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature, mais les passionnés de romans d’aventures se retrouveront sans problème dans les livres d’Elizabeth Peters.



Quatrième de couverture :


« Malraux et moi, ce fut une grande histoire, et j’aimerais trouver pour en parler aujourd’hui les accents de ma passion d’alors, qui exaspéra mes amis les plus intimes, et fit rigoler les autres. J’éprouve la même difficulté que les gens qui racontent un premier amour. Je l’aime toujours, bien sûr, mais mon cœur ne fait plus un bond en voyant ses photos, mes joues ne se mettent pas en feu à chaque fois que j’entends prononcer son nom, mon cœur n’est pas « brûlant dans ma poitrine » quand je parle de lui. C’est un peu poussiéreux ; cela devrait me rassurer, mais m’attriste en réalité.

Reste toujours sa voix. Je ne peux pas l’entendre sans que mon poil se hérisse, et que ma gorge se noue.

Il est mort, bien sûr, mais le fait qu’il fût vivant n’a jamais eu une très grande influence sur notre vie commune. »

Depuis un coup de foudre lors d’une dictée par un gris matin d’automne dans un collège du Maine-et-Loire, sa folle passion a conduit Alix de Saint-André à toute sorte d’extrémités. Pour l’amour de Malraux, elle a acheté des chats de gouttière, appris la grammaire espagnole, visité la Bosnie en guerre, organisé une campagne télévisée, péroré à la chaire d’universités new-yorkaises, tenté un acrobatique ménage à trois avec Proust, traqué sa trace chez Chateaubriand, assassiné Rousseau, poursuivi toutes ses femmes d’une jalousie féroce et même kidnappé sa fille dans les pages d’un roman. Jusqu’au jour où elle s’est retrouvée face à face avec Florence, la véritable fille de son héros…


Mon avis :


Je dois bien avouer que dans le cas de ce livre j’ai beaucoup de mal à me faire un avis tellement le livre est inégal. J’ai adoré certains passages du livre et totalement détesté d’autres. En fait, les passages que je dis avoir détesté je ne les ai pas compris. Dans une grosse première partie du livre j’ai retrouvé l’Alix de Saint-André que j’aime : un très beau style, très littéraire, bourré d’humour et de petites phrases assassines. Elle retrace la genèse de son amour pour Malraux, nous apprend comment elle en est venue à l’écriture. C’est excellent. Dans cette première partie un chapitre est déjà totalement imbuvable, celui dans lequel elle nous parle de sa maîtrise sur Malraux. A son crédit elle prévient le lecteur qu’il peut zapper ce chapitre et que la non lecture de ce dernier n’influencera en rien la compréhension de la suite du livre. Soit ! Etant têtu je me suis fait un devoir de lire ledit chapitre. Elle avait bien raison, j’eus pu aisément m’en passer.

La lecture se gâte approximativement vers la fin du deuxième tiers du livre où elle tombe dans l’analyse littéraire pure et dure. J’avoue avoir lu le livre jusqu’à la dernière page alors que je voyais seulement des mots défiler devant mes yeux. Pour bien appréhender cette partie du livre il faut être spécialiste de Malraux, de Proust, de Chateaubriand et de Rousseau. Visiblement elle déteste Rousseau et ne m’a pas donné envie de le lire.

J’ai malgré tout bien ri à de nombreux passages, cette femme étant totalement folle (mais dans le bon sens du terme). Pour l’amour de son auteur elle e fait des choses insensées comme de faire du journalisme, comme – afin d’imiter le maître – de se rendre dans la Bosnie en guerre, s’imaginant que cette guerre était la Guerre d’Espagne de la fin du XXe siècle. Pour ne rien gâcher elle s’est liée d’amitié avec la fille de Malraux dont elle réalise une quasi hagiographie.

Alix de Saint-André n’a pas réussi à me donner envie de lire Malraux, par contre elle m’a grandement donné envie de lire Proust et Chateaubriand, et si je finis le nez dans le ruisseau, ce sera bel et bien la faute à Rousseau…

Conan Doyle, Le Signe des quatre



Résumé :


Mlle Mary Morston demande à Sherlock Holmes d'enquêter sur son père, officier aux Indes, disparu voilà dix ans, le 3 décembre 1878. Holmes et Watson se rendent avec elle à un mystérieux rendez-vous qui leur append la mort accidentelle du capitaine et l'existence d'un fabuleux trésor que son père avait rapporté des Indes. Holmes comprend très vite qu'il s'agit d'une vengeance.


Mon avis :


Bof !!! Je me suis grave ennuyé. Je viens de lire deux aventures de Sherlock quasiment à la suite l’une de l’autre : on s’en lasse très vite. C’est toujours la même chose, et Sherlock finit par devenir très agaçant. J’ai presque trouvé tout ça très plat au final. Je pense que je ne relirai pas de Conan Doyle avant un bon bout de temps…

Régine Deforges, 101, Avenue Henri-Martin



Résumé :


En cet automne 1942, le domaine de Montillac a bien changé. La vie est dure. Le bonheur a fait place aux deuils, l'insouciance aux privations. Au plus noir de l'Occupation, Léa Delmas va découvrir la délation, la lâcheté, la collaboration. Ses proches vont subir les tortures, d'autres trahir. Elle va choisir farouchement le camp de la liberté : la Résistance. Au mépris de tout danger, dans le Paris des faux plaisirs et des vraies horreurs, elle va s'opposer à l'occupant et tenter de sauver ceux qu'elle aime... Seuls son appétit de vivre, sa jeunesse, sa fougueuse sensualité lui permettront de tenir tête...


Mon avis :


L’impression du premier tome de cette saga-fleuve ne s’est pas démentie : j’adore. C’est un livre romanesque au plus haut point, et pourtant on y ressent très bien les horreurs de la guerre. On comprend le désir de s’engager dans la Résistance, le désir de vivre et de liberté. Léa est toujours aussi énervante… Bref, un roman dans lequel on aime se plonger et qu’on a beaucoup de mal à lâcher…

Elizabeth Peters, la Onzième Plaie d'Egypte



Quatrième de couverture :


Alors que l’intrépide Amelia Peabody, son séduisant Emerson d’époux, et Ramsès, leur fils si précoce à tous égards, s’en retournent vers l’Angleterre pour y prendre quelques vacances avant de revenir à leurs chères pyramides, voilà que la malédiction des pharaons semble les poursuivre.

En effet, au British Museum, c’est près du sarcophage d’une momie de la XIXe dynastie que l’on découvre le corps sans vie d’un gardien de nuit.

Amelia et Emerson – dont la réputation n’est plus à faire – vont devoir s’occuper de ce drame, lequel se révélera n’être qu’un prélude à une sinistre machination où nos vacanciers seront entraînés malgré eux…

Mais les fervents lecteurs de cette si originale série savent que le Maître des Imprécations et son intrépide épouse ont la vie dure… Au propre comme au figuré !


Mon avis :


Inconditionnel de cette série, je me suis une fois de plus régalé. Certes on se rapproche par moments du « roman Harlequin », mais à chaque fois que je me plonge dans les aventures de Peabody et Emerson la lecture se transforme en pur moment de plaisir. Il n’y a rien à comprendre, il suffit de se laisser porter par l’histoire et par les personnages tous plus truculents les uns que les autres. Petite originalité dans cet épisode, l’action se déroule en Angleterre, on ne mettra pas une fois les pieds en Angleterre.