dimanche 19 avril 2009

Eric-Emmanuel Schmitt, La Part de l'Autre



Quatrième de couverture :


8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé.

Que se serait-il passé si l’Ecole des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ?

Cette minute-là aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde…


Mon avis :


L’idée de départ de Schmitt était très intéressante et originale : que se serait-il passé si le destin d’Hitler avait été tout autre ? Pourtant je me suis un peu ennuyé dans ce livre, trop de longueurs à mon goût.

La structure du livre est très intéressante : on suit la vie du vrai Hitler en parallèle de ce qui aurait pu être sa vie s’il était devenu un artiste comme il le souhaitait. C’est d’ailleurs cette structure qui m’a amené à me poser à plusieurs reprises la question de savoir ce qu’aurait été ma vie si j’avais suivi d’autres chemins. Au niveau personnel, je trouve que c’est une démarche relativement dangereuse car elle est potentiellement génératrice de regrets. Au niveau historique c’est un autre problème : on ne refait pas l’histoire, elle est ce qu’elle est et ce que les hommes en ont fait, on ne peut pas revenir dessus. C’est pourquoi, à mon humble avis il faut prendre ce livre uniquement pour ce qu’il est : une fiction et surtout ne pas chercher à y voir une réécriture de l’histoire.

1 commentaire:

Enila a dit…

Moi j'ai adoré ce livre de schmitt. J'aime ces livres où plusieurs histoires cohabitent en parallèle (mon premier c'était les fourmis de tu sais qui!!!). Le point négatif c'est qu'Hitler en fin de compte, si on lui avait donné sa chance serait devenu un mec vachement bien et sympa..Et là, faut pas pousser. Le déterminisme et la destinée, les autres ne sont responsables de rien ou peu!Pour moi, ce sont des conneries, on est profondément ce qu'on est et de toutes les manières possibles, lui il était un monstre. C'est ce côté là, pour moi, qui relève le plus de la fiction...