mercredi 3 mars 2010

Vide intergalactique

Amis blogolecteurs bonjour...

Pas d'article depuis septembre 2009. Il est mort ? Il ne lit plus ? Il ne nous aime plus.
Non, tout simplement pas envie, plus envie pour le moment. Mon blog me lasse et je ne suis pas assez doué en informatique pour le faire évoluer en quelque chose qui me ressemble davantage. L'envie reviendra certainement un jour, quand c'est une excellente question...

Sinon, vous me trouverez en train d'arpenter les allées surpeuplées de Facebook...

A tout bientôt, ici ou ailleurs les blogopotes...

Gilles

lundi 14 septembre 2009

Daniel Mendelsohn, Les Disparus



Quatrième de couverture :


Enfant déjà, Daniel Mendelsohn savait que son grand-oncle Shmiel, sa femme et leurs quatre filles avaient été tués dans l’Est de la Pologne en 1941. Plus tard, il découvre des lettres désespérées de Shmiel à son frère, installé en Amérique. Des lettres pressant sa famille de les aider, des lettres demeurées sans réponse…

Parce qu’il a voulu donner un visage à ces six disparus, Daniel Mendelsohn est parti sur leurs traces. Cette quête, il en a fait un puzzle vertigineux, un roman policier haletant, une plongée dans l’histoire et l’oubli – un chef d’œuvre.



Mon avis :


Je retombe, une fois de plus dans l’une des périodes de notre histoire qui me passionne le plus – l’une des plus sombres, si ce n’est la plus sombre – la Seconde Guerre mondiale et la Shoah. Si je m’intéresse autant à cette période c’est, sans doute, pour tenter de comprendre pourquoi l’homme a été capable de tels actes, mais c’est aussi pour ne pas oublier ce drame et contribuer, avec mes très modestes moyens, à faire en sorte que cela ne se reproduise jamais.

A de nombreuses reprises j’ai failli abandonner ce livre, sa monumentalité me faisait peur – il m’a d’ailleurs fallu presque trois semaines pour en venir à bout – d’autant que certains passages m’ont profondément ennuyé. Pourtant je me suis accroché et, au bout du compte, je ne regrette pas d’avoir mené cette lecture à son terme. L’auteur a réussi à faire de cette histoire familiale qui, lorsque l’on regarde l’ampleur de la Shoah (près de six millions de morts), n’est en fait qu’une histoire assez banale, un grand livre. Mendelsohn a réussi à combiner la petite histoire à la grande Histoire, chose qui n’est pas toujours aisée.

Ce livre n’est pas un simple livre d’histoire ni, non plus, un simple récit journalistique. On suit l’auteur au fil de ses pérégrinations pour connaître – et comprendre – ce qui est arrivé à cette branche disparue de sa famille et tour à tour le livre devient un récit de voyage, un livre historique, un roman policier, un recueil de culture juive et Yddish, un livre de témoignage (en effet il a rencontré les quelques survivants du village-berceau de sa famille). Si ce livre est un mémorial familial il est aussi un mémorial dressé à tous ceux qui ont souffert de cette période, vivants ou morts.

A lire pour ne pas oublier…

dimanche 16 août 2009

Mathias Malzieu, La Mécanique du coeur



Quatrième de couverture :


Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d’en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d’une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve…

Un conte initiatique cruel et merveilleux.


L’auteur :


Mathias Malzieu est né en 1974 à Montpellier. Après une carrière avortée de tennisman et des études de cinéma délaissées au profit de la musique, il devient une figure phare du rock français avec le groupe Dionysos, pour lequel il écrit, compose et interprète les chansons. Amateur de sensations fortes, ce sont en grande partie ses impressionnantes prestations live qui l’ont propulsé sur le devant de la scène.

Peu enclin à choisir entre sa vocation de chanteur déjanté et celle d’auteur décalé, c’est tout naturellement qu’il décide de mêler les deux, en rédigeant un recueil de nouvelles, 38 mini westerns (avec des fantômes), un émouvant roman autobiographique (Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi), accompagné d’un album reprenant les principales thématiques et les personnages de l’ouvrage, puis La Mécanique du cœur, ainsi que sa bande originale éponyme.


Mon avis :


J’ai commencé par acheter ce livre plus ou moins par hasard, en farfouillant dans les bacs promotionnels de livres qui fleurissent dans les supermarchés en cette période estivale. Puis, tout aussi par hasard je suis tombé sur la bande originale de ce livre en cherchant une autre chanson du groupe Dionysos. J’ai écouté l’une, lu l’autre. Je suis sous le charme des deux.

Avec La Mécanique du cœur on fait un saut direct chez Tim Burton. On y retrouve la même excentricité, la même folie (d’ailleurs, ce roman devrait être bientôt adapté au cinéma et je verrais bien Johnny Depp dans le rôle de Méliès), mais aussi la même noirceur.

Le thème est er reste universel : l’amour !!! (comme dirait George Clooney : « What else ? »). Ou plutôt comment être amoureux lorsque l’on est différent ? On s’attache très vite aux différents personnages, et l’on ressort bien triste de la lecture de ce livre !!!

Pour ne rien gâcher, les livres qui ont leur propre bande originale ne sont pas légion. J’ai beaucoup aimé cet album de Dionysos, groupe que je ne connaissais pas plus que ça. Bref, une fois de plus tous les ingrédients sont réunis pour passer un très agréable moment de lecture.

Mary Ann Shaffer & Annie Barrows, Le Cercle Littéraire des Amateurs d'épluchures de patates



Quatrième de couverture :


« Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal… »

Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d’un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l’occupant allemand : le « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l’histoire d’une petite communauté débordante de charme, d’humour, d’humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey…


Mon avis :


Attention !!! Chef-d’œuvre en vue !!!

Sans aucun doute possible Le Cercle Littéraire des amateurs d’épluchures de patates est mon coup de cœur de l’année, et il sera très difficile à détrôner. Ce livre est drôle, touchant, émouvant, totalement excentrique…

J’avoue qu’en feuilletant le livre avant de le lire j’étais relativement sceptique : un roman construit uniquement autour d’un échange de lettres me laissait dubitatif et ne m’attirait pas forcément. Dès les premières pages mon avis a radicalement changé. Tout me plait dans ce livre : le style, simple et haut en couleurs, l’humour, les thèmes évoqués (la Seconde Guerre mondiale, l’Occupation, l’Amour…), et surtout le lieu : une île !!! J’ai un énorme faible pour les romans dont l’action se situe sur une île (très certainement à cause d’un de mes rêves qui est d’habiter sur une île, pas forcément déserte d’ailleurs).

On se prend très rapidement d’affection pour tous les personnages, qui sont tous plus attachants les uns que les autres.

J’ai surtout été touché par la bonté, l’humanité qui se dégagent de ce livre qui, jamais ne tombe dans le péché de dégouliner de bons sentiments. Ce genre de livre est absolument nécessaire pour lutter contre la morosité et pour redonner le moral. Sans aucun doute possible, je le relirai, à plusieurs reprises, il est d’ailleurs appelé à devenir mon livre de chevet.

J’ai seulement deux regrets : qu’il se lise aussi rapidement, on n’a pas envie de quitter ce groupe de personnages. Mon second regret c’est de savoir qu’il n’y aura probablement pas de suite puisque l’une des deux auteurs – Mary Ann Shaffer – est décédée peu après avoir appris que son livre allait être publié.

Un livre à mettre sous tous les bons yeux !!!

Au pif !



Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton,-par exemple, tenez:
Agressif: " Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! "
Amical: " Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! "
Descriptif: " C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?. .. C'est une péninsule ! "
Curieux: " De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, Monsieur, ou de boite à ciseaux ? "
Gracieux: " Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? "
Truculent: " Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? "
Prévenant: " Gardez-vous, votre tête entrainée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! "
Tendre: " Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "
Pédant: " L'animal seul, Monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamelos
Dût avoir sous le front tant de chair sur tant d'os ! "
Cavalier: " Quoi, I'ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode! " ,
Emphatique: " Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! "
Dramatique: " C'est la Mer Rouge quand il saigne ! "
Admiratif: " Pour un parfumeur, quelle enseigne ! "
Lyrique: " Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? "
Naïf: " Ce monument, quand le visite-t-on ? "
Respectueux: " Souffrez, Monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue! "
Campagnard: " He, arde ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! "
Militaire: " Pointez contre cavalerie ! "
Pratique: " Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot! "
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot:
" Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie! Il en rougit, le traître! "
- Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit:
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot: sot!
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, I'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

James Herbert, Les Autres



Quatrième de couverture :


Nicholas Dismas est un détective privé comme vous n’en avez jamais rencontré : né avec de terribles difformités, il compense la dureté de sa vie par un humour désabusé et la compagnie des drogues et de l’alcool. Engagé pour retrouver un bébé disparu, probablement enlevé à sa mère à la naissance, il lève peu à peu le voile sur des faits troublants ayant eu lieu dans le milieu hospitalier et qui ne sont peut-être pas tout à fait du passé.

Mais Dismas n’est-il pas lui-même porteur d’un secret qu’il ignore ? Au cours de son enquête, il est assailli par des manifestations paranormales : est-il en train de passer sous l’emprise des « Autres » ? En tout cas, il fera tout pour atteindre une révélation plus effroyable et choquante que tout ce que vous pouvez imaginer…



Mon avis :


J’attendais beaucoup mieux de ce livre dans la lecture duquel je me suis profondément ennuyé. L’auteur a beaucoup trop insisté sur les états d’âme de son héros, partant dans des verbiages totalement inutiles. Le héros de ce livre, Nicholas Dismas, est un mélange de Sherlock Holmes et de John Merrick (« Elephant Man »), je ne l’ai absolument pas trouvé crédible, tout comme l’intrigue de ce livre, même si elle est rondement ficelée il y a trop de lieux communs et de prévisibilité. Enfin, le côté « galerie des monstres » m’a, lui aussi, énormément déplu, trop vu et trop lu. J’espérais plus de nouveautés avec ce livre, plus d’originalité. Ce n’est donc pas vers James Herbert que je devrais me tourner pour en trouver.

samedi 15 août 2009

Jasper Fforde, Sauvez Hamlet !



Quatrième de couverture :


Retour à Swindon, dans le Monde Extérieur, pour la célèbre détective littéraire Thursday Next désireuse d’offrir à son fils, Friday, une vie paisible… Le vœu pieux dans toute sa splendeur ! D’abord, elle n’aurait jamais dû accepter d’embarquer Hamlet dans la réalité. Rongé par ses états d’âme et tellement soucieux de savoir ce que les gens pensent de lui, il s’incruste chez les Next, flirte avec Lady Hamilton, pendant qu’en son absence Ophélie fomente une révolution dans la pièce éponyme de Shakespeare. En fait de vie calme, Thursday aura à peine quelques jours pour régler le problème Hamlet, récupérer Landen, son mari éradiqué par Goliath, et empêcher le redoutable Yorrick Kaine de déclencher un cataclysme planétaire. Sauver le monde ? Pas de problème, Thursday a l’habitude… Mais qui va garder Friday ?


Mon avis :


Retour dans les aventures rocambolesques de Thursday Next, et toujours avec le même plaisir. Les situations sont toujours aussi cocasses, les personnages toujours aussi attachants et l’humour reste au rendez-vous. Une vraie bouffée d’air frais qui permet de se vider la tête dans le monde (déjanté) des livres… Vite, la suite !!!