samedi 3 février 2007

Alessandro Baricco, Soie


Quatrième de couverture :

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c’est le choc de deux mondes, une histoire d’amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d’une voix, la sacralisation d’un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur des saisons et du temps immuable.

Mon avis :

Ce livre est un bijou, un vrai travail d’orfèvre. L’histoire est simple. Le style est épuré, sans fioritures mais percutant et va droit au but. Baricco m’a littéralement touché en plein cœur. Règne dans cette courte histoire une atmosphère de bien-être, une quête de l’amour impossible, la dureté des hommes face à la guerre et face aux traditions ancestrales, le choc de deux cultures, un érotisme langoureux, jamais vulgaire et très beau. Ce livre fait désormais partie de mes quelques livres cultes. Une très belle rencontre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Soie, la délicieuse histoire au XIX° siècle d'un négociant sériculteur racontée par un inclassable italien Alessandro Baricco.
Un tout petit bijou de quelques pages, quasiment une nouvelle.
Presqu'un poème en réalité.
Ou même une chanson puisque le voyage du négociant d'Ardèche au Japon est tracé en quelques lignes seulement (une demi-page) qui se répètent, telles un refrain, au long des années, au fil des allers et retours de France au Japon et du Japon en France.
Ce n'est donc pas le voyage qui importe mais les deux extrémités de ce périple, les deux faces cachées du personnage ... les deux femmes cachées du personnage, jusqu'à l'étonnant dénouement, véritable cerise sur ce délicieux gateau qui se déguste en trop peu de temps.
Baricco écrit avec de petites phrases courtes qui s'enchaînent avec bonheur et poésie. Mais l'essentiel est sans doute ce qui n'est pas dit.
Entre les phrases et entre les mots.
L'histoire est superbe et l'écriture est de toute beauté sachant, malgré tout, rester très épurée, sans effets de style superflus. On aime d'autant plus.
Le libraire Livre Sterling (75008) surtitrait à juste titre (!) : ce livre contient une des plus belles lettres d'amour jamais écrite.