mardi 18 mars 2008

Nicolas Bouchard, La Ville Noire



Quatrième de couverture :

Limoges, 1900. Dans la ville assoupie, un notable aviné rentre chez lui. Le lendemain matin, on le retrouve tué de bien étrange façon. Quelques jours plus tard, le corps d’une bouchère est pendu au crochet de sa boutique. Puis, une ouvrière des ateliers Haviland est dépecée. Dans la cité de porcelaine, la mort rôde.

A vingt ans, Augustine est une institutrice bien notée qui partage les idéaux laïques de son père. Mais dans une ville où les « Rouges » et les « Cléricaux » s’affrontent avec violence, son indépendance d’esprit n’est guère appréciée. D’une remarquable intelligence, curieuse de tout, elle cache un gros défaut dans sa cuirasse de certitudes : elle ignore tout des choses du cœur. Et plus encore de la chair. Aussi quand Raoul, le jeune inspecteur de la police, la demande en mariage, elle dit oui mais s’inquiète aussitôt. Il lui vient l’idée d’avoir une « expérience » avant sa nuit de noces. Au risque de rencontrer de bien étranges personnages.

Mon avis :

Malgré un résumé qui pourrait faire croire au lecture qu’il s’agit là d’un roman à l’eau de rose se servant d’une trame policière, il s’agit bel et bien d’un vrai bon thriller historique, que j’ai beaucoup apprécié de surcroît. Ce livre est vraiment très noir, explorant les profondeurs malsaines de l’âme humaine. Vengeance, folie, huis clos, luttes sociales, évolution des mentalités : tous les ingrédients sont réunis, et le résultat final est bon. L’histoire se situe dans une période que j’affectionne particulièrement : le XXe siècle, ici en son début (le XXe siècle est sans doute l’un des plus passionnants de l’histoire de l’humanité). L’auteur ne tombe jamais dans la lourdeur, le contexte historique servant réellement de trame de fond à l’histoire et non pas de prétexte à un auteur pour étaler sa science. On rencontre aussi des évocations de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, notamment de la Commune de Paris et des dégâts que celle-ci a laissés dans les âmes des hommes… Enfin, pour ne rien gâcher, les personnages sont attachants, notamment Augustine, même si, de prime abord on peut la considérer comme une jeune pimbêche qui croit et qui se pique de tout savoir. Un livre qui se dévore car très bien écrit et très bien documenté.

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