dimanche 1 juin 2008

Jean-Christophe Rufin, L'Abyssin



Résumé :

Louis XIV n'a jamais rencontré le Négus, le mythique roi d'Éthiopie mais il y eut bien entre les deux souverains des contacts diplomatiques. Un ambassadeur fut envoyé par le Négus à la cour du Roi Soleil. C'est en se fondant sur ce fait historique que Jean-Christophe Rufin bâtit son premier roman, l'aventure extraordinaire de Jean-Baptiste Poncet, traversant les déserts d'Égypte et les montagnes d'Abyssinie avant de se retrouver à Versailles, un peu dépaysé mais sans rien perdre de son inépuisable ingéniosité. L'enjeu est de taille puisque l'Éthiopie est l'objet de la convoitise des jésuites, des capucins et de pas mal d'autres qui, sous prétexte de servir Dieu, mettraient volontiers le pays sous leur coupe. Ayant compris le résultat désastreux que sa mission pourrait entraîner, Poncet décide de tout faire pour sauvegarder la liberté et les mystères de l'Éthiopie.

Mon avis :

Jusqu’à ce livre j’étais relativement circonspect au sujet de Jean-Christophe Rufin. J’aimais bien ses écrits, mais je n’étais pas réellement convaincu : il y avait une certaine lourdeur qui se dégageait de son style. En lisant L’Abyssin je me suis dit que dans ses livres suivants il avait perdu un peu de la fraîcheur de son premier roman. Ce livre est tout simplement magnifique. L’histoire est belle, simple et efficace. Les personnages sont attachants et ne laissent pas indifférent. Le style et l’écriture sont brillants. De plus on ne peut pas rester insensible aux thèmes évoqués par Rufin : la tolérance, le respect des peuples, le respect de la différence, les ravages du colonialisme. Et puis, et surtout devrais-je dire, on se laisse emporter par les paysages d’Egypte et d’Ethiopie : on s’y croirait. Et c’est, je crois, ce qui a fait remporter mon adhésion à ce livre : le fait qu’en lisant je puisse visualiser les paysages, les personnages et me faire mon propre film. Un très bon Rufin qui, dans ce que j’ai déjà lu de lui, n’a pas encore été égalé.

2 commentaires:

isa a dit…

j'ai adoré ce livre. Procure-toi vite 'sauver Ispahan'...
je suis fan de Rufin, je trouve que le seul livre où son écriture est trop précieuse c'est ... le Goncourt, Rouge Brésil (les Goncourt et moi on est rarement potes ;-)
et j'ai pas adoré Globalia.
mais la salamandre ... ouille ouille ouille la douche intégrale!

Giwago a dit…

Ok ok ok, encore des livres qui viendront s'ajouter à la PAL...